Un bien immobilier correctement évalué se vend toujours rapidement. Même durant les pires périodes de récession, il existe toujours un prix de vente optimum.
En agence, le cycle de vente commence toujours par deux à trois visites de prospects. Aujourd'hui, des prospects peuvent visiter 50 à 100 biens sans faire la moindre offre. Ces prospects sont souvent des négociateurs à la recherche de bonnes affaires. Après ces premières visites, c'est souvent le calme plat et la traversé du désert.
Quand un bien n'est pas vendu après deux semaines à un mois, c'est que le prix est trop élevé. Le cycle se poursuit alors par une petite annonce dans la presse gratuite. Le passage d'une annonce est souvent le signe que le bien proposé est invendu.
Les annonces sont supposées faire connaître le bien à de nouveaux prospects. C'est une sorte de seconde et dernière chance pour le vendeur. Le prix d'une petite annonce est généralement assez élevé. Parfois, sans demande précise du vendeur, l'agent immobilier ne prendra pas soin de passer une annonce, pour limiter les dépenses.
Le langage employé dans l'annonce indique un soucis publicitaire : présenter le bien sous son meilleur angle.
Une technique publicitaire classique consiste à cibler des besoins standard (ex : calme, proximité, qualité) et employer le champ lexical correspondant, sans se soucier de la cohérence de la description. L'objectif de la petite annonce est de déclencher une visite du bien sur place.
On arrive alors à un paradoxe où les qualificatifs employés sont uniquement des messages publicitaires, censés déclencher un maximum de visites. L'agent immobilier fera une présentation plus réaliste du bien durant la visite.
Il en va de même des photos de biens. Quand un bien est pourri, on photographie la cuisine ou la pièce la moins catastrophique. Quand l'intérieur est pourri, mais l'extérieur correct, on photographie l'extérieur. Bref, il est très difficile d'avoir une vue complète des biens, l'annonce étant une publicité.
Résidence verdoyante : Une grosse barre de béton type HLM ou construction années 60 dont un des côtés (ou les 2 s'il n'y a pas de parking) donne sur un espace vert
Idéal investisseur : Recherchons pigeon sans apport ou avec un apport ridicule pour lui faire croire qu'il peut faire de l'argent grâce à l'immobilier.
Idéal jeune couple : pas de chambre d'enfant, pas d'école à proximité, minimum au 3ème étage sans ascenceur et loin de tous les commerces.
Faire vite ! : ça fait déjà 3 mois que le bien est dans l'agence et on vient de le ressortir des cartons (pour se faire oublier car personne ne veut de cette merde).
Prix: nous consulter : beaucoup trop cher pour votre budget, vous ne devriez pas regarder la rubrique "prestige" !!
Secteur recherché : à proximité d'une cité chaude, d'une ZUP, d'une zone industrielle ou d'un terrain vague habité par des gitans.
Résidence de standing : il y a un digicode à l'entrée, un ascenceur ou le sol du hall d'entrée est fait avec des dalles claires.
Atypique : impossible de le caser car la surface au sol est 3 fois supérieure à la loi Carrez (généralement appartement situé sous les toits).
Résidence en pierre de taille : construction contemporaine (année 60), donc bloc de béton.
Balconet : une grille devant une fenêtre qui descend jusqu'au sol.
Jardinet : bac à sable ou pot à fleur devant une des fenêtres.
A visiter les yeux fermés : Tel Sartre, en sortant vous aurez la nausée et les mains sales.
Proche transports : La ligne TGV est au fond du jardin. Variante : situé dans un virage, les camions ont une attirance naturelle pour le salon
Prévoir rafraichissements : ça irait plus vite d'abattre et de reconstruire.
Maison de maçon : à fuir.
Une AFFAIRE RARE !, variante RARE ! : Marque votre mémoire de façon indélébile !
Quartier en devenir : prostituées et problèmes de drogue, mais projet de rénovation prévu dans 20 ans.
Prévoir travaux : à la différence de "prévoir rafraichissement", il faut compter un budget au moins égal à l'achat pour raser le nanar (prévoir le recours à une équipe d'artificiers)
Une visite s'impose : bien immobilier tellement pourri ou tellement surévalué que l'agence n'ose même pas décrire le bien dans l'annonce. Son seul espoir vous ameneer sur place pour espérer de l'acheteur un "coup de coeur" (cf définition ci-dessus).
Bon etat général : signifie que le proprio a passé un coup de peinture 15 jours avant pour cacher les murs qui se lezardent.
Parfait état, magnifique état : état correct.
Belles prestations ! : les charges vont vous coûter une fortune (digicode inutile ou en panne, piscine qui raméne tous pleins de zozos délurés, etc, etc...)
Un charme fou : mal fichu et déglingué.
Gros potentiel : cher et tout à refaire.
Bien rare : surévalué, comme les centaines de biens invendables que l'on trouve généralement dans chaque agence.
A rafraîchir : pourri.
Jardin intime : courette de 10 m² ceinte de hauts murs.
Judicieusement aménagé : style camping car
Maison de style : horreur 1950/70
Décoration soignée : cache misère
Rénovée avec goût : badigeons au salon et bassine au grenier
Maison d'architecte : année 1980 à pièces à angles aigus
Pour clientèle exigente : prix délirant dans un immeuble avec "belles prestations" et qui fait croire au client qu'il fait partie de la Jet Set.
A saisir ! : si je ne le vends pas dans la semaine, je renonce.
Immeuble bourgeois : construction 1880, aucune isolation. La colonne d'évacutation des eaux passe dans le couloir central et pollue l'appartement de bruits divers.
SUPERBE VUE : au 10 ème étage d'un immeuble pourri des années 60 !
A deux pas du centre et des commerces : Réservé aux sportifs !!!
UNE SUPER AFFAIRE ! Preuve indéniable que tous les autres biens présentés sont trop chers.
Aperçu mer : avec cordes, baudrier et mousquetons en s'accrochant à la fenêtre et si le temps le permet on peut voit un peu de mer.
Aux portes de Pontoise .... 3 minutes de Pontoise .... A la sortie de pontoise : en fait, il faut comprendre à 40 km de Pontoise à Trifouilli-en VEXIN et les 3 minutes c'est en Concorde.
A 10 minute de Toulouse : à 3 heures du matin, plein pot en Lamborghini Diablo. Aux heures de bureaux compter 1 heure.
Au calme absolu : perdu au milieu des champs, cambriolé 4 fois par an, à 30 minutes du premier commerce si la neige ne bloque pas la route.
Source : http://forum.bulle-immobiliere.org/viewtopic.php?f=14&t=4048
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